Les achats transfrontaliers de boissons ont fortement augmenté ces dernières années. L'Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg ont des droits d'accises et des taxes globalement plus faibles sur les boissons, ce qui peut inciter les consommateurs à y acheter ces produits.
Lorsque que le consommateur fait des achats de boissons dans un pays voisin, il les combine souvent avec d'autres achats (autres denrées alimentaires, produits ménagers, textiles et vêtements, etc.), des visites dans des établissements de l’horeca et des activités touristiques. Cela entraîne un transfert possible d’activité économique qui induit une perte directe de recettes de TVA, d’accises, de cotisations emballages et d'impôts sur les sociétés, à laquelle s’ajoutent la perte indirecte d'emplois qui sont créés ailleurs et l’absence conséquente de recettes provenant du précompte professionnel et des cotisations de sécurité sociale. En outre, les emballages de ces acheteurs transfrontaliers se retrouvent bien souvent dans les flux de déchets belges après consommation des produits.
Au début du confinement, les achats frontaliers des consommateurs belges ont nécessairement diminué de manière significative, mais ils se sont redressés relativement rapidement une fois les restrictions levées. Lorsque la menace virale s'estompera progressivement et que la Belgique rouvrira ses frontières, il est probable que les Belges achèteront à nouveau davantage de boissons (et de produits connexes) dans les pays voisins.
Cette étude a été commandée par les partenaires sociaux, réunis au sein de la CCS Alimentation du CCE, afin de mieux suivre la situation des achats transfrontaliers dans les pays voisins, en particulier en ce qui concerne la bière, les vins tranquilles et fortifiés, les spiritueux et les sodas.