Ce rapport a été rédigé dans le cadre de l’article 5 de la loi révisée du 26 juillet 1996, qui prévoit la réalisation d'une analyse sur l'intégration des groupes à risques sur le marché du travail. Le Conseil central de l’économie (CCE) considère que les jeunes sont prioritaires car ils ont été durement touchés par la crise sanitaire. En conséquence, le rapport combine une analyse des groupes de jeunes les plus vulnérables sur le marché du travail avec une analyse de l'impact de la crise sanitaire et identifie certains défis à moyen et long terme qui pourraient influencer l’insertion des jeunes.
Dès avant que les mesures sanitaires visant à enrayer la diffusion du coronavirus ne touchent le marché du travail, quelques groupes de jeunes peinaient déjà à s’y intégrer. Au moyen d’une analyse de quelques indicateurs du marché du travail (approche statique) et du parcours professionnel des jeunes au début de leur carrière (dynamique), les jeunes peu qualifiés, les jeunes issus de l’immigration et les jeunes NEET ont été identifiés comme des groupes sur lesquels la politique doit être axée afin d’améliorer l’insertion des jeunes sur le marché du travail et d’éviter que les jeunes vulnérables ne s’éloignent trop du marché du travail.
Le CCE estime également que le secteur public doit faire figure d’exemple dans le développement des trajets d’insertion professionnelle des jeunes. Ils se prononcent aussi sur le rôle des contrats de courte durée au début du parcours professionnel.
La crise sanitaire a fortement influencé l’insertion des jeunes. De manière générale, la première expérience professionnelle des jeunes sortant de l’école a été entravée et en raison de la sensibilité à la conjoncture de leur position sur le marché du travail, le risque de perdre leur emploi était élevé. De nouveau, ce sont les jeunes vulnérables qui sont moins résilients et on constate une augmentation du nombre de personnes tombées dans l’inactivité. La reprise de l'économie redonne à un grand nombre de jeunes une chance de s’insérer sur le marché du travail. Parallèlement, nous remarquons des tensions et des pénuries sur le marché du travail. Dans ce cadre, les efforts visant l’amélioration de l’insertion des jeunes revêtent une importance encore plus grande.
Le CCE attire également l’attention sur les jeunes qui se sont retrouvés en situation d’inactivité durant les périodes de durcissement des mesures. Ces jeunes sont très éloignés du marché du travail et il est difficile de les réorienter. En outre, il reste à voir quel sera l’impact de l'interruption de la formation des écoliers et des étudiants sur le marché du travail.