Au terme d’une procédure électronique, la Commission consultative spéciale (CCS) « Consommation » a approuvé ce lundi 21 décembre 2020 un avis d’initiative intitulé « Pour une politique d’e-inclusion en Belgique ». Dans cet avis, la CCS Consommation fait le constat que les Technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues incontournables et représentent l’avenir. Grâce au développement d’internet, beaucoup de citoyens, d’entreprises et d’administrations belges (comme ailleurs dans le monde) les utilisent aujourd’hui au quotidien pour proposer des activités, des biens et des services car elles offrent indéniablement des bénéfices.
La CCS Consommation rappelle néanmoins que si les TIC apportent des bénéfices, il ne peut être ignoré qu’elles peuvent représenter un obstacle pour ceux et celles qui, d’ores et déjà, ont des difficultés à les utiliser ou qui n’y ont pas accès. Cette inégalité numérique (ou dit autrement « fracture numérique ») pourrait par conséquent avoir des répercussions sérieuses puisqu’elle risque de générer, pour les populations en cause, en particulier les plus vulnérables, de l’exclusion sociale et économique, comme montré par quelques exemples dans l’avis.
Bien que la CCS Consommation reconnaît que de nombreuses initiatives ont déjà été mises en place par les autorités, à différents niveaux de pouvoir, pour surmonter la fracture numérique, elle estime que ces initiatives sont insuffisantes et insatisfaisantes.
C’est pourquoi, dans son avis, et après avoir fait un état de la situation sur les trois dimensions de la fracture numérique auxquelles sont associées des inégalités, la CCS Consommation formule 16 recommandations à l’adresse des autorités publiques. Parmi celles-ci, on peut citer, par exemple, la reconnaissance de l’accès à internet comme un droit fondamental ; la fourniture de l’internet à haut débit pour tous ; la révision du tarif social et l’automatisation complète de la demande d’octroi du tarif social ; l’établissement de cellules e-inclusion dans les services publics ; l’implication de toutes les parties prenantes pour l’élaboration d’une vision e-inclusion, etc.