Les industries alimentaires connaissent une année particulièrement favorable en 2022. À l’exception d’une augmentation des faillites et du nombre d’emplois perdus à la suite de celles-ci, les autres indicateurs évoluent tous positivement en 2022. En effet, le chiffre d’affaires et les investissements font preuve d’un dynamisme particulièrement important. En 2022, le chiffre d’affaires du secteur de l’alimentation (C10) augmente de 25 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre environ 68,6 milliards d’euros. En 2022, l’industrie alimentaire investit 13,6 % de plus qu’en 2021, ce qui lui permet d’atteindre un nouveau pic sur la période 2018-2022, culminant à près de 1,7 milliard d’euros. L’industrie des boissons (C11) enregistre elle aussi une augmentation de son chiffre d’affaires (8,8%), qui atteint plus de 7 milliards d’euros en 2022. Au cours des neuf premiers mois de 2022, l'emploi connaît une hausse dans le secteur de l’alimentation et des boissons et celui-ci compte 100 772 emplois. En outre, les auteurs font remarquer que l’industrie alimentaire est confrontée à un certain nombre de défis, Le principal est la forte hausse des prix à la production (+22,2 % en 2022 par rapport à 2021), atteignant leur plus haut niveau de la période d’observation (2018-2022). En 2022, les prix à la production augmentent beaucoup dans la fabrication d'huiles et de graisses végétales et animales (C10.4 ; +38,3 %), dans l’exploitation de laiteries et la fabrication de fromage (C10.51 ; +38,2 %), la transformation et la conservation de la viande de volaille (C10.12 ; +37,1 %) et la fabrication d'aliments pour animaux de ferme (C10.91 ; +31,2 %). Les prix à la production augmentent également dans la fabrication de boissons (+5,6 % en 2022), bien que cette augmentation soit moins forte que dans le secteur alimentaire. De nombreux secteurs, notamment celui de l’alimentation, subissent une forte pression en 2022 en raison de la combinaison de différents facteurs : l’inflation générale, l’importante inflation de l’énergie et des carburants, l’incertitude géopolitique et les incertitudes concernant les chaînes d’approvisionnement.
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