L’activité économique doit avoir pour ambition de créer de la valeur en vue d’atteindre les objectifs fixés en termes de bien-être des habitants, de cohésion sociale et d’environnement. Comment réaliser cette ambition ? La réponse à cette question requiert une approche multidisciplinaire (sciences économiques, sciences politiques, sciences environnementales et sociales, etc.) qui dépasse le cadre de la présente analyse.
Néanmoins, l’étude de la dynamique de création de valeur ajoutée et de son partage entre 1996 et 2018 fournit une indication sur la capacité de l’économie belge à créer de la valeur de manière soutenable dans le temps. Notre système économique produit-il de manière efficiente ? Est-il capable d’innover (notamment pour rencontrer les besoins sociétaux) et de générer des gains de productivité ? Est-il en mesure de fournir un emploi aux habitants, leur permettant ainsi de s’insérer dans la société ?
L’analyse du modèle de croissance belge appliqué au cours des 25 dernières années – plus précisément de 1996 à 2018, soit avant la crise liée au Covid-19 – fournit de nombreux éclaircissements à cet égard. Cette étude s’attache à mettre en lumière les mécanismes économiques qui expliquent la dynamique de la création de valeur ajoutée en Belgique et son partage sous la forme de création d’emplois, d’augmentation de salaires et d’évolution de la rentabilité entre 1996 et 2018. En effet, la capacité à générer de la valeur ajoutée au sein d’une économie est tributaire de la manière dont elle est répartie. Pour éclairer ces dynamiques, une comparaison est effectuée avec nos principaux partenaires commerciaux que sont l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.